Cet Allegro pour orchestre composé par Nadia Boulanger en 1905, alors qu’elle était étudiante dans la classe de Gabriel Fauré au Conservatoire de Paris, a été interprété une unique fois au concert, cette même année, dans le cadre des auditions d’élèves. Il est avéré aujourd’hui que la compositrice, à partir des années 1920 et à la suite de plusieurs événements dramatiques, avait non seulement renoncé à toute velléité compositionnelle mais en plus interdit que ses oeuvres soient interprétées. Mais le Centre international Nadia et Lili Boulanger (CNLB), qui est son héritier moral et patrimonial, a récemment décidé d’autoriser la publication de ses oeuvres pour les mettre à la disposition des interprètes et du public. Leur découverte, au fil des années, est couronnée de succès. Deux manuscrits de l’Allegro ont été conservés : l’un, autographe, se trouve dans le Fonds Nadia Boulanger du Musée de la Musique – Philharmonie de Paris ; l’autre, qui est de la main d’un copiste, se trouve au Département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France. Les parties d’orchestre ayant servi à l’exécution en 1905, elles aussi de la main d’un copiste, sont conservées à la Médiathèque Nadia Boulanger du Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Le CNLB remercie chaleureusement ces institutions, ainsi que les Éditions Alphonse Leduc, d’avoir permis la publication de cette oeuvre. (Alexandra Laederich, Déléguée générale du CNLB)

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